La capsulite rétractile, ou « épaule gelée », est une affection douloureuse de l'épaule responsable d'une impotence fonctionnelle majeure du membre supérieur atteint.

La douleur et l'enraidissement de l'épaule sont en rapport avec une inflammation de la synoviale qui entraîne la fibrose (manque d'élasticité) de la capsule articulaire (tissu mou entourant l'articulation).

 

Différentes explications physiopathologiques ont été avancées, mais aucune ne semble prépondérante. De nos jours, on admet que toute cause active sur les  tissus mous qui englobent l'épaule, peut être responsable du déclenchement d'une " épaule gelée ".

 

Elle survient le plus souvent après un traumatisme du membre supérieur et surtout si celui-ci a été  immobilisé de façon prolongée ; mais on la décrit également au cours de maladies cardio-vasculaires (dans les suites d'un infarctus, le plus souvent épaule gauche), de maladies neurologiques (AVC, Parkinson), de maladies métaboliques (diabète, dysfonctionnement thyroïdien) ou de maladies pulmonaires.

On décrit également des capsulites rétractiles dans les suites de radiothérapie axillaire ou sus-claviculaire.

Cette pathologie est aussi fréquemment présente lors de traumatismes psychiques (chocs émotionnels, anxiété, stress incessant....).

 

En fait, l'apparition d'une capsulite est multifactorielle. En effet, contrairement à ce qui est classiquement avancé, cette pathologie apparaît lorsque de multiples tensions, de causes multiples, convergent vers l'articulation de l'épaule.

 

C'est à l'image d'une toile d'araignée ! Quand vous observez cette construction centrifuge vous constatez que le centre de la toile est la zone la plus tendue grâce à tous les fils qui la mettent en tension.

 

L'épaule gelée fonctionne de la même façon. L'épaule, qui est le centre des tensions, est fixée, en manque de mobilité à cause des tensions périphériques multifactorielles (les fils de la toile).

 

L'association de tensions telles que :

  • Tensions psychiques
  • Infections dentaires
  • Traumatismes sur l'épaule
  • Dysfonctionnement viscéral (foie, estomac, cœur , rate...)
  • Acidité de l'organisme
  • Travail important de l'épaule

 

mettent en porte à faux l'épaule qui déclare la pathologie, comme si l'organisme n'avait plus d'autre choix que de fixer l'épaule pour la protéger.

 

Cette pathologie évolue en trois phases :

  • une phase algique avec douleur diurne et nocturne, voire insomniante. Les mouvements augmentent l'intensité de la douleur et le patient va progressivement limiter ceux-ci.
  • une phase de blocage proprement dite avec une limitation très importante de toutes les amplitudes (abduction, adduction, rotation, anté et rétropulsion). Le patient ne peut écarter le coude du corps. Cette phase s'accompagne d'une diminution progressive des symptômes douloureux.

La capsulite rétractile peut être associée à une algodystrophie du membre supérieur présentant des douleurs au niveau de l'épaule et surtout de la main (syndrome épaule-main). Ces douleurs qui peuvent durer plusieurs mois s'accompagnent de troubles de la circulation sanguine et de problèmes osseux. En clair, en plus de la douleur, le membre touché transpire très facilement et est chaud.

  • une phase de récupération fonctionnelle : la raideur articulaire est quasiment indolore et s'estompe ; le malade récupère progressivement ses amplitudes articulaires, mais cette récupération peut durer plusieurs mois.

 

 

Traitements :

 

Différents traitements sont proposés pour améliorer cette pathologie :

 

Traitement médicamenteux : Il consiste à calmer la douleur et à lutter contre l'enraidissement. Il est variable et ne fait pas l'objet d'un consensus au sein des rhumatologues car les résultats sont souvent décevants. Il comprend des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des antalgiques. On y associe le plus souvent des infiltrations intra-articulaires de corticoïdes solubles, parfois additionnés d'un anesthésique local. Au stade de blocage, même si la douleur n'est plus au premier plan, on peut répéter ces infiltrations pour éventuellement faciliter la rééducation qui est moins douloureuse.

 

Traitement de rééducation fonctionnelle : La kinésithérapie est souvent le traitement de cette affection même si on ne note pas de résultats probants. Cette rééducation commence le plus précocement possible et, classiquement, ne doit en aucun cas être douloureuse.

On peut avoir recours :

 - à l'hydrothérapie (en piscine) 

 - à la physiothérapie pour ses actions antalgiques et relaxantes

 - à la thermothérapie sous la forme de fangothérapie ou de « hot pack », pour diminuer les contractures musculaires

 - aux ultrasons en application directe sur l'épaule

 - aux ionisations de différents produits antalgiques ou anti-inflammatoires (par exemple : iodure de potassium à 1 %) par l'intermédiaire de   courants uni-directionnels d'électrothérapie.

 

Traitement chirurgical : Si aucune récupération n'est obtenue, on peut envisager une mobilisation de l'articulation sous anesthésie générale, suivie d'une prise en charge très rapide en kinésithérapie. La chirurgie est quasiment toujours réfutée car elle recrée un traumatisme qui peut être responsable d'une reprise évolutive de la maladie. L'arthroscopie peut être cependant bénéfique en créant une dilatation de la capsule articulaire ; elle permet, de plus, de prendre en charge les lésions surajoutées. L'arthrolyse par arthroscopie donne généralement de bons résultats en six à huit semaines, à condition d'assurer une antalgie efficace en post-opératoire et d'entreprendre une rééducation adaptée dans les suites immédiates.

 

Traitement par des thérapies manuelles telles que l'ostéopathie :

Vous comprendrez que les traitements classiques, qui ne s'occupent que des symptômes déclarés par l'épaule, n'ont pas de résultats probants sur la capsulite rétractile.

Comme vous l'avez noté, cette pathologie se guérit souvent au fil du temps (long, plus d'un an). Toutes actions de mobilisations, antidouleurs, massage infra douloureux, application de chaud (thermothérapie)  n'ont aucun effet sur la diminution du temps de fixation, sur les douleurs ainsi que sur les raideurs de l'épaule.

Si nous voulons améliorer et guérir cette pathologie, il faut s'intéresser aux perturbations à distance  responsables de la capsulite rétractile.

Lors d'une séance globale d'ostéopathie associée à un rééquilibrage énergétique et somato-émotionnel, le praticien doit être vigilant à ne pas toucher et effectuer des techniques sur l'épaule en elle-même. Plus nous allons porter attention à celle-ci, plus elle aura tendance à se fixer.

Il faut donc avoir une action de détente, de lever de tensions et de rééquilibration sur les causes responsables à distance de la capsulite rétractile.

Il est très rare de ne pas avoir d'implication du système psychique dans cette pathologie. Il est donc indispensable que le praticien mette en place une véritable rééquilibration du système neurovégétatif au cours de la séance de soins.

 

 

Il faut rééquilibrer son terrain physiologique acide/base

 

En effet, plus votre organisme est acide, moins il peut s'adapter aux tensions diverses. Le fait de rééquilibrer la balance acido-basique de votre corps facilitera l'amélioration de votre pathologie.

(cf article l'équilibre acido-basique : vous l'aurez bien compris, c'est mon cheval de bataille...).

 

 

Oublier son épaule

 

Plus il y a de convergences de tensions sur votre épaule, plus elle se fixe. C'est pour cela qu'il faut, le plus possible oublier la raideur et l'impotence fonctionnelle de votre articulation pour éviter une focalisation supplémentaire enkystant le problème.

 

 

Vérifier votre sphère dentaire

 

Une infection de vos dents est souvent responsable d'irradiations de tensions vers le reste du corps et notamment les cervicales et les épaules. Il est donc important de vérifier l'intégrité de la sphère dentaire.