Un bon nombre de parents vient consulter pour des troubles récurrents du sommeil de leurs enfants. Bien que très impressionnants, ces dérèglements correspondent au développement normal de celui-ci.
Lorsque les perturbations deviennent trop fréquentes et trop fortes, nous avons des solutions pour apaiser l'enfant.
Tout d'abord un petit rappel sur le cycle du sommeil.
Le sommeil se caractérise par différentes phases :
Un cycle de sommeil dure de 1h30 à 2h00. Il y a 4 à 6 cycles pendant 1 nuit.
Les bâillements, une sensation de fatigue, un certain engourdissement annoncent l'endormissement (5 à 10 min)
Puis survient le sommeil lent très léger (stade I) et le sommeil lent léger (stade II), le cerveau est réceptif mais ne comprend plus. (10 à 15 min)
Ensuite lors du sommeil lent profond (stade III), le cerveau ne perçoit plus rien et lors du sommeil très profond (stade IV), le corps récupère.(1h)
Enfin arrive le sommeil paradoxal, moment du rêve, le cerveau enregistre ce qu'il a appris dans la journée. (10 à 15 min)
Puis le cycle recommence.
Différence entre terreur nocturne et cauchemar
Une terreur nocturne est un trouble spectaculaire du sommeil survenant en début de nuit pendant une phase de sommeil lent profond. Le sujet a ensuite une amnésie complète de l'événement.
Les terreurs nocturnes commencent, en début de nuit ou pendant de longues siestes (1 à 3h après l'endormissement), par un cri de panique.
L'enfant est souvent assis dans son lit, les yeux écarquillés et fixes. Il a l'air terrifié, hurle et est insensible aux tentatives de ses parents pour le rassurer, il se débat lorsqu'on tente de le toucher pour le calmer.
La crise dure de 10 à 20 minutes et s'accompagne de tachycardie, agitations, polypnée, sudation, cris, rougeur du visage ou parfois pâleur. L’enfant prononce parfois des mots incohérents. Généralement, en fin de crise, l'enfant s'apaise spontanément et se rendort. Il ne garde aucun souvenir de la crise et laisse en général les parents très inquiets et désemparés.
Les cauchemars sont différents : ce sont des rêves avec une histoire dont le contenu est angoissant.
Des émotions type anxiété, stress, angoisse ou peur peuvent être rencontrées.
Les souvenirs du cauchemar peuvent d'ailleurs générer une crainte chez l'enfant avant le coucher.
Le cauchemar survient pendant la phase du sommeil paradoxal.
La première mesure est de rassurer, calmer l’enfant car il n'y a aucun danger pour lui.
Il faut éviter de le réveiller, sans quoi il recommencera son cycle de sommeil en se rendormant et fera une autre terreur nocturne quelques heures plus tard. Il faut parler tout doucement à l'enfant pour qu'il retrouve le sommeil. Vous pouvez fredonner une chanson qui l'apaise, le caresser, le bercer... Tout ce qui peut le calmer et le rassurer.
Vous pouvez laisser une veilleuse allumée dans sa chambre ou laisser la lumière dans le couloir s'il en fait la demande au moment d'aller au lit.
Si la fréquence ainsi que l'intensité des crises sont élevées, vous pouvez avoir recours à l'ostéopathie qui, associée aux massages chinois, permet de réguler le système nerveux de l'enfant et de diminuer la fréquence et l'intensité de ses peurs nocturnes.